Les vues Lumière furent les premiers films à être projetés lors de la première projection publique et payante le 28
décembre 1895 à Paris. Ces vues de moins d’une minute offraient aux spectateurs des images en connexion avec le réel - Sortie des usines Lumière, L’arrivée du train en gare de la Ciotat, Repas de bébé... Louis et Auguste Lumière offraient ainsi aux spectateurs les premiers films documentaires de l’histoire du cinéma. George Méliès a lui aussi apporté sa pierre à l’édifice en composant des oeuvres fantastiques pour lesquelles il inventa de nombreux trucages inspirés par son métier d’illusionniste. Le père des effets spéciaux conquit ainsi le public par ses ingénieux artifices.
Le cinéma a depuis pris une place de choix dans nos pratiques culturelles. Le taux de fréquentation des salles de
cinéma n’a jamais été aussi important ces denières années - 217 millions de spectateurs en France en 2017 d’après le rapport du CNC.Le cinéma est à la fois un art et une industrie, une machine à rêver et à réfléchir. Les images créées mettent en relation le réel et l’imaginaire et ne cessent de questionner le spectateur sur son rapport au réel. Ce dernier a conscience que la fiction est construite, façonnée. Les réalisateurs nous racontent des histoires inspirées ou non d’une réalité existante, individuelle ou collective. Que cela soit un fait historique connu de tous, un fait de société contemporain ou des histoires semant la confusion entre la réalité et la fiction, les images supposent une réinterprétation de la part du spectateur. Le cinéma est un art de l’illusion avant tout et les films proposés cette année offrent l’occasion de questionner notre rapport au monde réel, et de tenter ensemble de démêler le « vrai » du « faux ».
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